Le marché de l'immobilier en 2013 dans le Réseau Century21
Pas de forte chute des prix constatée ni de ralentissement du nombre de transactions réalisées dans le réseau Century21 en 2013; porté par des taux d'intérêt historiquement bas, le marché immobilier de l'ancien semble flotter en apesanteur.
En effet, au niveau national, le prix moyen au m² recule de -1,8 %, il s'établit désormais à 2568 €, ce niveau avoisine d'ailleurs celui de l'année 2010. Aujourd'hui, les acheteurs prennent davantage leur temps avant d'acheter et les délais de vente s'allongent. L'activité se maintient dans le réseau sans que l'on puisse évoquer une réelle embellie. Les agences Century21 enregistrent en 2013 une hausse de 3,1 % du nombre de transactions réalisées.
Cette apesanteur du marché tient essentiellement aux taux d'intérêt qui demeurent historiquement bas, ce qui favorise le retour sur le marché des employés-ouvriers ainsi que des cadres moyens, leurs parts parmi les acquéreurs augmentant.
Pourquoi le marché ne repart-il pas?
Il manque, pour que l'activité soit au niveau des meilleures années, le "passage à l'acte" des acheteurs-vendeurs, qui ne souhaitant pas revoir leurs prétentions à la baisse, ne parviennent pas à vendre donc reportent l'achat de leur prochain logement. Ce sont principalement eux qui réalisent des investissements locatifs: ces derniers chutant de -7,5% en 2013, accentuant la baisse déjà observée en 2012 de -5,2 %.
En cause, les messages comminatoires adressés par le gouvernement aux investisseurs, comme le projet de loi ALUR qui n'est pas encore voté mais qui pourtant inquiète déjà.
Depuis 2012, ce sont plus de 85 000 logements dans l'ancien qui auront disparu du marché de la location.
Baisse des prix historique à Paris
La Capitale voit son prix moyen au m² baisser enfin, celui-ci reculant de -3,9% en un an, ce qui est favorable au marché qui retrouve un peu de dynamisme et le nombre de transactions réalisées à Paris par les agences du Réseau augmente de 4,1% sur un an.
Ce sont essentiellement les 30/40 ans qui profitent et les 40/50 ans qui sont des cadres moyens. Le marché reste cependant principalement porté par les cadres supérieurs et les professions libérales. Dans l'ensemble, ces acquéreurs parisiens profitent de la baisse des prix pour acheter plus grand. Le montant moyen d'une transaction continue d'augmenter pour atteindre un nouveau record à 396 278 €.
Fait patent déjà observé en 2012; les investisseurs désertent la Capitale.
Le marché francilien retouve son dynamisme
Le prix moyen au m² recule de -2,9% en Ile-de-France, de façon homogène sur le marché des appartements et des maisons. Ce réajustement des prix permet une progression de 14,9% du nombre de transactions sur un an.
Contrairement à la tendance observée dans la Capitale, le montant moyen d'une transaction francilienne suit à peu de choses près l'évolution de la baisse du prix moyen au m²; il baisse de -2% sur un an pour s'établir à 245 503 €.
En province
Les hausses de prix sont plus importantes et touchent davantage de régions. Quand en 2012, seulement deux régions voyaient leur prix moyen au m² progresser, en 2013 sept sont concernées, dont la plus fort hausse dans le Limousin.
Treize régions enregistrent encore une baisse de leur prix moyen au m², la plus forte a été observée dans les Pays-de-la-Loire.
Quelles sont les perspectives pour 2014 ?
La situation devrait être relativement comparable à celle observée en 2013...à taux constants, quand on sait que le marché immobilier est porté par des taux à un niveau historiquement bas.
Une augmentation en douceur des taux permettrait un ajustement des prix progressif. En revanche, une brusque évolution serait pour le moins préoccupante en termes d'activité.
L'évolution des taux devra donc être scrutée avec grande attention dans les prochains mois.